culture

 

Le groupe lesbien d’Athènes

Novembre 2012 : 12ème anniversaire du groupe des lesbiennes d’Athènes

À une époque où la société grecque est durement éprouvée sur tous les fronts, nous, lesbiennes d’Athènes, fêtons notre 12 ème anniversaire. Comme nous avons l’habitude de nous battre quotidiennement pour la reconnaissance des droits concernant notre identité sexuelle et de genre, nous nous sommes retrouvées brutalement en train de nous battre pour le droit de vivre et de ne pas être harcelées pour nous-mêmes et nos proches.

Les violences répétitives orchestrées par l’état contre les immigrants, les porteurs du VIH et la communauté LGBT ont pour but de marginaliser et éliminer toute diversité.

Cette marginalisation à laquelle nous sommes confrontées gagne du terrain à cause de la peur suscitée par les attaques fascistes contre notre dignité, liberté de mouvement et notre vie même.

La premier cible du fascisme est ces êtres qui ne collent pas à l’histoire nationale et à l’imaginaire homogénéité du peuple. Des atteintes à la constitution, une culture de l’intolérance, le clientélisme d’état, la corruption, une éducation nationaliste, la non séparation entre l’état et l’église, l’absence de solidarité et de coopération dans notre culture ont crée les conditions parfaites pour la montée du fascisme, maintenant que nos illusions de prospérité se sont évanouies.

La crise sociale à laquelle nous sommes confrontées, a dépassé et de loin la crise financière qui, en plus de la suppression de nos droits sociaux, a créé le terrain ou prospère la violence, le racisme, l’homophobie, le sexisme et le patriarcat. Des discours de cette nature sont communément proférés au parlement sans condamnation ni conséquence aucune pour l’auteur de ces propos.

Maintenant que faire ?

Nous proposons de renforcer notre unité et notre solidarité, de dénoncer de tels comportements et de défendre nos droits.

Nous, de la communauté LGBT, faisons face à différents niveaux d’oppression, d’une part à cause des attaques contre les droits sociaux et d’autre part à cause de la disparition de la tolérance sociale en ce qui concerne nos quelques droits LGBT chèrement gagnés. On doit les revendiquer, plus seulement sous le menace d’être insultés ou conspués, mais maintenant avec le risque d’être battuEs ou assassiné dans la rue. La seule solution que nous avons c’est de conforter l’unité dans notre communauté, d’inciter à d’avantage de participation dans nos actions, d’être solidaires entre nous, de créer localement et internationalement des alliances, de faire plus de place dans nos organisations aux politologues pour traiter de questions institutionnelles, informer la société, et dénoncer tous les incidents dont nous avons connaissance.

Il nous revient de stopper le fascisme dont la mémoire est toujours vivante. Nous voulons être optimistes en pensant que notre combat sur le plan personnel et politique, en nous soutenant entre nous entrainera la société en avant de la même façon que le mouvement des femmes pour l’égalité des genres le fit pour l’humanité.